La crise de panique , ses raisons psysiologiques, comment la soigner

1-Les raisons physiologiques

Un état de panique est une fausse alerte d’instinct de survie provoqué par l’amygdale.La principale fonction de l’amygdale et de poser la question suivante : est-ce que je suis en sécurité ?

S’il y a une « éventuelle menace pour notre sécurité », l’amygdale envoie un message vers l’hypothalamus qui va secréter du cortisol et de l’adrénaline pour faire face à la menace, c’est-à-dire fuir ou combattre (cerveau reptilien)

Cependant, si l’amygdale est trop sensible, elle va déclencher des alertes et nous mettre en mode survie alors que la situation ne le nécessite pas.
Mais le cerveau entre deux choix préférera déclencher un état de panique par défaut ou par erreur.

La crise de panique est donc une fausse alerte de survie. Une erreur d’évaluation du système de protection de survie.

Le déclenchement du système de protection est une fonction naturelle.

Lors d’une crise de panique, on n’est jamais en danger : une crise de panique ne va pas nous tuer, ni provoquer d’infarctus, ni nous faire devenir fou, ni nous étouffer, mais nous donner l’illusion que toutes ces choses peuvent arriver, et la sensation est intense.
Pour le cerveau la crise de panique est la parfaite illustration du corps lorsqu’on vient d’être attaqué.
En fait c’est une défense contre l’absence d’attaque.

2 - Le mécanisme des attaques de panique :

Face à un danger (combattre fight / fuir flight) le corps va produire de l’adrénaline, du sucre et de l’oxygène vers les muscles. Le cœur se met alors à battre pour fournir l’énergie nécessaire.
Les symptômes sont les suivants :
• Anxiété maximum, Tension musculaire, contractions, engourdissement, picotements, bouche sèche, bouffées de chaleur, étourdissement, accélération cardiaque, hyperventilation, sentiment d’étouffer, sueurs froides, nausées, vertiges etc…

Le cercle vicieux du processus de panique :

Pour mémoire penser à l’expérience de Pavlov avec les chiens qui salivent d’avance en entendant la cloche…ce qui créé le conditionnement. La réponse conditionnée se fait par association et elle devient involontaire.

Quand on est anxieux à la base ou contrarié, on ressent des sensations inconfortables telles que des frissons, le souffle court, la gorge serrée, des sensations d’oppression dans la poitrine ou de contractions dans le ventre : toutes ces sensations, si elles sont inconfortables sont inoffensives.
Mais le cerveau a appris à craindre ses sensations et à tout faire pour les éviter, ce qui nous rend encore plus anxieux à l’idée que la situation puisse se reproduire. Et les sensations n’en sont que plus fortes, plus d’anxiété…les facteurs sont là pour la crise de panique.
Un cerveau hyper sensible aux sensations physiques dans le corps déclenchera de l’anxiété. Pourquoi les symptômes sont-ils si intenses ? La plupart des personnes en état de panique pensent qu’elles ont un grave problème médical (hyperventilation-infarctus-avc).

L’effet de suppression, effet rebond

Faut-il combattre la panique à tout prix, redouter l’apparition d’une nouvelle panique, tout faire pour essayer d’éviter une nouvelle crise ? La réponse est non, c’est l’inverse et c'est le paradoxe des crises de panique.

Expérience de l’ours blanc : demander dans les 20 prochaines secondes à ne pas penser à un ours blanc. On n’y pensera forcément.
Tenter de supprimer une émotion ou une pensée la rend plus importante, plus récurrente. Alors qu’on veut se débarrasser d’une pensée, on la rend plus forte. Donc se dire « il ne faut pas que je panique » = je vais paniquer, c’est l’effet rebond, le cerveau n’entend pas la négation.

Agoraphobie : peur d’une attaque de panique dans une zone où on ne se sent
pas en sécurité.

Dans les cas d’agoraphobie, l’amygdale est trop sensible, le cerveau est craintif des sensations physiques, et il y a le lien installé de fuite ou combattre une éventuelle crise de panique, ce qui par effet de suppression renforce le risque de panique.

3 - Comment traiter les crises de panique

• Changer d’attitude face aux attaques de panique,
• Démolir les pensées catastrophiques qui entraîne des sensations désagréables qui entraîne à leur tour de nouvelles pensées catastrophiques,
• Utiliser les exercices de psycho énergétique
• Hypno techniques de dissolution
• Faire surmonter les traumatismes passés liés aux crises passées  méthode EFT.
• Casser le lien entre les sensations physiques inoffensives de l’anxiété et le sentiment de danger
• Casser le lien entre les sensations physiques et mentales et les lieux extérieur, le contexte
• Aider le cerveau à comprendre son erreur pour ne plus déclencher d’attaque de panique dans le futur